Siawn Hy, le perfide...

Surnom : Siawn Hy
Âge : la vingtaine
Métier : chef de la Horde des Loups
Royaume : Prydain
Elément : /
Race : humain

Physique :
Siawn aurait pu être un seigneur sans paraître déplacé. Son port de tête est tout ce qu'il y a de plus noble et il a fière allure, même et surtout lorsqu'il se bat. Il a beaucoup de charme et de prestance, une élégance naturelle qui lui sied tout à fait. Grand et imposant de nature, sa musculature de plus en plus harmonieuse rend sa majesté beaucoup plus certaine. Il ne fait pas pâle figure aux côtés de Meldron, bien au contraire, parfois il le surpasse.
Il a toutes les allures d'un noble anglais avec sa peau blanche de jeune premier et ses épaisses boucles noires. Sa chevelure mi-longue baigne sa nuque fière, caresse de velours ténébreux sur un ivoire précieux et rare. Il se tient droit, élégant sur son cheval à la robe baie, sa cape sombre volant au vent. Une tiare d'or ornée d'un saphir orne régulièrement son front lisse.
Ses traits sont très fins, montrant sans complexe sa perfidie et sa malignité. Il se tient tête haute, ses yeux d'un gris d'argent sont surmontés de longs sourcils bruns assez régulièrement froncés en une mimique de dédain. Sur ses lèvres pleines, un sourire sarcastique : il se moque...
Il s'habille sans cesse de noir et n'aime que les vêtures luxueuses, quitte à en changer tous les jours.
Psychologie :
Rouerie, débauche, vice, mensonge, élégance. Ces cinq mots pourraient à eux seuls résumer Siawn Hy, quoique les dix commandements qu'il s'amuse à violer sans cesse ou les sept péchés capitaux desquels il se réclame le maître soient un très bon exemple de sa mentalité.
Il est rusé comme le renard et n'a pas son pareil pour tricher. Quel que soit le jeu, quel que soit l'enjeu, il sait manipuler ses concurrents ou même ses amis pour leur faire dire et agir ainsi qu'il le souhaite. Il n'a pas de morale, ce qui rend l'opération très aisée. Roué, il n'hésite absolument pas quand il s'agit de gagner quelque chose d'une manière peu catholique.
Habitué des tavernes, il boit beaucoup, assez peu cependant pour n'être jamais ivre et faire croire qu'il l'est. Il laisse des ardoises monstrueuses chez les aubergistes, qui lui pardonnent tout en raison de son incroyable charisme et de ses liens avec Meldron. Un sourire et il leur fait croire ce qu'il veut. Quand la note devient trop importante, il disparaît, tout bonnement. Il aime l'hypocras mais déteste avoir à le payer...
Il aime aussi les femmes et là aussi n'aime pas payer. D'ailleurs, il n'aime rien payer... Aussi s'arrange-t-il pour les séduire, tant pis pour les catins miséreuses et infestées de maladies vénériennes. Parfois, ces demoiselles viennent d'elles-mêmes à lui... Il n'aime pas se dire qu'il doit payer ses conquêtes et trouve bien plus glorifiant de les séduire. Il n'empêche qu'il aime le vice...
Menteur et roublard, sa langue de vipère n'a plus aucune notion de vérité. Il déclame des sérénades à des femmes qui lui sont indifférentes, il cache ses méfaits, il assiste même parfois aux messes. Toutes les nobliardes disaient de lui - avant qu'il ne montre sa face obscure - qu'il était un charmant jeune homme et qu'il fallait absolument qu'il trouvât à se marier, une jeune femme fort chanceuse pourrait lui donner des enfants qui, on l'espère tous d'ailleurs, seront aussi adorables que lui. Bien sûr mesdames...
L'élégance enfin, le charme, la beauté, le narcissisme. Il s'aime et aime être admiré, il aime séduire, c'est sans doute l'une de ses principales caractéristiques. Il a eu de nombreuses amantes, mais aussi beaucoup d'amis. Partout, il connaît tout le monde et tout le monde l'aime, il est si charismatique que c'en devient diabolique. Il sait être fort sympathique et aimable pour plaire, mais ne vous y trompez pas...
C'est un homme ambitieux, arriviste même, qui se sert de la naïveté de son prince pour arriver à ses fins. Ce qu'il veut, c'est diriger Albion par l'intermédiaire de Meldron.
Et il y parviendra...

Arme : toutes. Tout le temps.
Signe particulier ou objet fétiche : il s'est fait tatouer un loup sur l'omoplate gauche

Histoire :

Dame Scatha, Pen-y-Cat, vous qui m'avez tout appris. Que vous dois-je aujourd'hui que je prépare l'attaque d'Ynys Sci ? Ce sabre en bois que vous délivrez à tous vos élèves sortants ? La gratitude que vous offrez à tous ceux qui vous quittent ? Le savoir que vous m'avez inculqué ? Vous auriez sans doute mieux fait de refuser les ordres de Meldryn Mawr, ce jour-là. Vous m'avez toisé d'un oeil inquisiteur, je me souviens. Vous avez dû juger que j'avais des aptitudes. Quelle erreur... J'ai bien plus que cela.

Le regard de Siawn Hy se perdit dans l'océan. La terre de Prydain était ravagée par un mal dont il soupçonnait avec délectation l'essence, les eaux salées commençaient d'être contaminées par le fléau. Bientôt, l'Eire, ce refuge si paradisiaque au premier abord, serait un nouvel enfer. Il s'enfonça dans son siège et ferma les yeux, savourant tout son pouvoir. En quelques jours à peine, il avait transformé cet endroit si beau en lieu de perversion.
Siawn Hy s'appelait autrefois Simon Rawnson et était l'un des seuls terriens à jamais avoir mis les pieds en Albion. Il lui avait suffi de tourner trois fois autour d'un cairn, puis d'entrer pour se retrouver dans ce monde enchanteur. Fils d'un riche londonien, étudiant à Oxford, il se préparait à vivre tranquillement, comme tout le monde. Apparemment, son destin en avait décidé autrement et il n'allait certes pas s'en plaindre.
Découvrir la riche Albion avait été une expérience hors du commun en soi. Le ciel était plus bleu, la terre plus fertile, le soleil plus brillant. Tout était infiniment plus magnifique, plus doux, plus délicat et l'eau devenait un nectar digne des dieux. Toutefois, pour ne pas se faire tuer, il fallait faire ses preuves auprès d'un royaume. Il avait étudié les cultures celtiques et ne le savait que trop.
Il tomba littéralement face à Meldron et à quelques hommes qu'il menait en bataille contre un petit royaume coincé entre Prydain et Caledon, pour une histoire d'insultes. Il décima en compagnie d'autres guerriers l'armée adverse et obtint les honneurs du jeune prince qui le regarda d'un oeil luisant. Simon devint alors Siawn Hy...
Il fit de son mieux pour apprendre la langue d'Albion, une sorte de gaélique ancien. Très vite, il comprit que les habitants de Prydain n'était pas des êtres sous-développés comme il l'avait d'abord cru, mais bel et bien des surhommes dotés d'une grande intelligence. Quant à Meldryn, il était très puissant. Trop. Le lâche Siawn décida alors que cette loi du mérite qui existait en Albion ne valait pas : Meldron succèderait au Grand Roi et lui, Simon Rawnson, gagnerait toujours plus de pouvoir.
En attendant, il se devait de se perfectionner en l'art du combat. Meldryn Mawr l'envoya à Ynys Sci combattre sous l'enseignement rigoureux et sage de Pen-y-Cat. Meldron y venait lui aussi, de temps à autres, afin de pouvoir converser avec son nouvel ami sous couvert d'apprentissage. Douceureusement, Siawn Hy semait dans l'esprit du prince la graine de l'ambition qui, en grandissant, dévorerait totalement Meldron. Il réussit cette entreprise-là avec brio.
Revenu en Prydain, il combattit plusieurs fois et grimpa un à un les échelons de la guerre jusqu'à intégrer la Horde des Loups, dix fidèles guerriers dévoués au prince. Dès lors, il devint Siawn Hy le Puissant, Celui-Au-Bras-d'Acier. On l'admirait pour son courage et sa force, lui-même ricanait intérieurement en songeant à ce qu'il gagnait de jour en jour. En compagnie de Paladyr, le favori de Meldryn, il ourdissait un complot contre le Grand Roi.
Au lendemain d'une grande bataille contre des forces maléfiques venues du centre de la terre, Paladyr assassina Meldryn Mawr. Par mille subterfuges, Siawn Hy parvint à installer son prince sur le trône, en dépit de la loi qui veut que ce soit le Penderwydd qui choisisse le futur souverain. Le Penderwydd en question n'eut pas son mot à dire : Taliesin fut assassiné...
Les Eléments s'accusèrent mutuellement. Diviser pour mieux régner...
Peu à peu, le déséquilibre entre Albion et le monde réel se fit sentir. Un fléau pire que la mort commença à ronger les terres et la Horde des Loups massacra les villageois qui refusaient de se soumettre. L'armée de Meldryn fut défaite, quelques soldats se rallièrent. En peu de temps, une immense armée fut constituée, d'esclaves principalement.
Le règne de Meldron, le Grand Chien, venait de commencer. Mais Siawn Hy n'avait pas dit son dernier mot : il voulait la tête de Scatha sur un plateau d'argent, mais aussi celle de Deirdre, une Solitaire qui l'avait défié maintes fois lorsqu'il tentait d'amener à lui toutes les forces d'Albion pour régner en maître. Deirdre, la meilleure guerrière qui soit après Pen-y-Cat, la belle Deirdre qui serait un excellent festin pour les Loups...
Et principalement pour leur chef qui, de Siawn Hy le Puissant, devint Siawn Hy le Perfide.